Les Soldats d'Estaires
Degroote Georges, 110ème RI, 26/02/1916 Douaumont (Meuse)
Extrait de l'historique du 110ème RI
Après un trajet rendu extrêmement pénible par la neige et le froid, les 3ème et 1er bataillons, débarqués aux portes de Verdun passent la nuit du 25 au 26 à la caserne Marceau, et s'installent le 26 en formation préparatoire d'attaque dans le ravin à l'Ouest de Fleury, face à Douaumont.
La relève du 95ème RI ne peut se faire qu'à la nuit.
Le 1er bataillon ayant à sa gauche le 9ème Zouaves occupe le terrain entre le Calvaire et le village de Douaumont exclus.
A droite, le 3ème Bataillon occupe la lisière nord de Douaumont t s'étend à droite jusqu'au pied du fort.
Le soir même, le 2ème bataillon, qui vient de débarquer, et les trois compagnies de mitrailleuses sont mises à la disposition du régiment.
Deux compagnies du 2ème bataillon renforcent le 1er, dont le secteur est très étendu.
Les 6ème et 7ème compagnies restent à la disposition du commandant Debacker.
Dès ce moment on est aux prises avec les pires difficultés. L'ennemi, qui a un matériel formidable, écrase de nuit et de jour, avec les plus gros calibres, nos éléments de tranchée; aucune ligne de repli n'a été préparée, les hommes doivent se terrer dans des trous d'obus et creuser des abris individuels.
Encore le travail n'est il possible que de nuit, les outils font défaut, on est réduit aux outils portatifs. Les liaisons n'existent ni entre les régiments, ni souvent entre les compagnies.
Beaucoup de coureurs sont tués au cours de leur missions. Aucune défense accessoire ne protège l'accès à nos lignes, le temps épouvantable vient ajouter ses rigueurs. L'artillerie ennemie bombarde sans arrêt les routes, elle est servie par une aviation nombreuse et active, aussi le ravitaillement est il difficile.L'artillerie amie est très insuffisante, mais les 75 font merveille et tirent sans arrêt avec un crépitement de mitrailleuse.Il est difficile d'établir une hiérarchie entre les différentes manifestations de courage, mais cette attente ferme devant l'ennemi et la mort, ce courage passif qui n'a pas l'adoucissement de l'action, est certainement une des formes les plus élevées de l'héroïsme.
 
Merci au site; http://cecile_meunier.club.fr/historiques/ pour la mise en ligne de cet historique
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