George rene, 110ème RI, 20/08/1918 Vassens (Aisne)
Extrait de l'historique du 110ème RI
Le 19 aout, dans la nuit, les 2ème (à gauche) et 3ème (à droite) bataillons descendent les pentes qui conduisent à Vassens pour gagner leurs bases de départ qui est sensiblement la route Vassens-Morsain.
La nuit avait été extrêmement dure. Sous un tir violent d'artillerie et de minenwerfer, où les obus à gaz sont prodigués, les compagnies se placent aux lisières nord est de Vassens, s'abritant des éclats d'obus par des pans de mur. Cette fois, l'ennemi ne pourra alléguer la surprise; il s'attend à l'attaque, sa vigilance est entière; de temps en temps on entend, tout proche, le claquement d'une mitrailleuse.
A 7h10, les bataillons partent à l'attaque; le terrain est escarpé et boisé, et si l'artillerie ennemie n'a pas le temps d'avancer son barrage, des pentes sur lesquelles est bâti le château de la Riche, les mitrailleuses déversent une pluie de halles.
On voit les servants à leur poste, ne s'enfuir qu'au moment où les nôtres arrivent sur leurs pièces. Quelques cadavres felgrau, dans la cour du château, témoignent de la défense opiniâtre des défenseurs; mais la plupart se sont réfugiés dans la creute Kakadu. Un caporal se présente à l'entrée, fait signe aux occupants d'avoir à se rendre; il est abattu d'un coup de fusil à bout portant. Une mitrailleuse servie par un sergent est mise immédiatement en batterie et tient les occupants en respect jusqu'à l'arrivée d'une section de lance flammes. La panique la plus comique se peint sur tous les visages; suivant l'attitude classique, les bras levés et criant "Kamarades" de toute la force de leurs poumons, 150 Allemands quittent la grotte et gagnent l'arrière à toutes jambes.Cet incident réglé, le bataillon se remet en marche sur le plateau. Il a déjà dépassé l'Arbre de Vassens quand, sur ses flancs, complètement dégarnis par l'arrêt de la 55ème Division, des tires de mitrailleuses le prennent d'écharpe et une contre attaque se dessine. Un peloton de la 6ème compagnie (sous-lieutenant Long) revient sur ses pas et fait tomber cette résistance par la capture de plus de 200 prisonniers.L'attaque, cependant, se ralentit; vers 10 heures le bataillon parvient à reprendre pied dans la tranchée de Tilsitt, à cheval sur la route de Vassens à Selens (5ème compagnie à gauche, 6ème et 7ème compagnie à doroite). Mais la tranchée de Tein et le carrefour 160 sont encore fortement tenus, et , à plusieurs reprises, l'ennemi paraît vouloir revenir à la charge. Le 3ème bataillon est arrivé sur le même alignement, prolongeant le 2ème sur la droite; mais ce n'est que dans la nuit que le 246ème peut se mettre en liaison à gauche avec la 5ème compagnie.Le butin (de cette première journée est magnifique: 800 prisonniers, 5 canons, 6 mortiers de 240, 5 minenwerfer légers, 100 mitrailleuses demeurent entre nos mains. Les conséquences de cette première opération ne tardent pas à se faire sentir.
 
Merci au site; http://cecile_meunier.club.fr/historiques/ pour la mise en ligne de cet historique
Lieu de mémoire de René GEORGE
Tombe au cimetière communal d'Estaires
Page Tweeter de l‘assoPage Facebook de l‘assoRetour à l‘accueil
Histoire locale
Vie de l'Asso
Accés Permanent
Projets en cours
Nouveautés
Les Soldats d'Estaires
2013 Droits réservés.  Merci de nous contacter pour toute exploitation d'élèments du site.
Association
L'Alloeu Terre de Batailles 1914-1918
loi 1901