Delebarre victor, 146ème RI, 27/05/1918 Chassemy
Extrait de l'historique du 146ème RI.
Départ et engagement du régiment;
Le 26 mai, vers 21 heures, le régiment est alerté dans les cantonnements qu'il occupait à l'est de Villers-cotterêts, depuis son retour des Flandres et des automobiles américaines le débarquent le 27, à 5 heures, à Chassemy, petit village entre Aisne et Vesle, proche du confuent de ces deux rivières.
Deux heures de repos dans les champignonnières du voisinage et le régiment va prendre position sur la rive sud de l'Aisne. Son front s'étend sur plus de 7 kilomètres, depuis la route de Chassemy à Vailly où le 1er bataillon est en liaison avec le 153ème régiment d'infanterie, jusqu'au village de Saint Mard où le 3ème bataillon n'a que le vide sa droite.
La lutte paraît s'être apaisée quand nous apprenons, par quelques artilleurs qui refluent, que les Allemands ont franchi le chemin des Dames et descendent en force vers l'Aisne.
Notre position paraît solide. Devant nous, le canal, quelques centaines de mètres après, l'Aisne; entre les deux , une zone parfaitement plate, superbe champ de tir. Et au delà, les pentes qui descendent du Chemin des Dames par où nous verrons bien arriver l'ennemi. Vers midi un convoi allemand parait sur la route d'Ostel. Nos mitrailleuses l'obligent à faire demi tour.
Vers 14 heures, nous commençons à être bombardés. L'infanterie allemande apparaît de l'autre côté de l'Aisne et la bataille s'engage.
Grâce à l'herbe haute et à quelques couverts, des allemands réussissent à s'infiltrer et assaillent à la grenade les éléments les plus avancés de notre bataillon du centre.
Devant le régiment cependant, leur progression reste difficile, lente et presque nulle. Mais, à droite, ils trouvent le chemin libre et avancent pat là très rapidement. Le 28, à 1 heure, ils sont au Mont-Notre-Dame, c'est à dire à plus de 15 kilomètres qu sud de nos emplacement. Aux attaques de face va donc s'ajouter le danger autrement plus grave et menaçant qui viendra de droite et bientôt de derrière. Sou la pression de plus en plus forte de masses sans cesse augmentées et renouvelées, il va falloir se résoudre à la retraite.
La 2ème compagnie;
La conduite de la 2ème compagnie (capitaine Milon) mérite une mention spéciale.
Réserve du 1er bataillon, elle occupe, le 27 mai, la partie nord du bois Morin. Le 28, à midi, elle reçoit l'ordre de détacher une de ses sections pour couvrir la droite du bataillon.
Merci au site; http://cecile_meunier.club.fr/historiques/ pour la mise en ligne de cet historique