Delecroix Paul Théodule, 168ème RI tombé le 04/11/1914 au bois le Pretre.
Extrait de l'historique du 168ème RI.
Le Bois le Prêtre
Le 27 septembre, les soldats du 168ème pénètrent pour la première fois, dans cette forêt, désormais fameuse dans les annales du Régiment.
Et c'est le commencement d'une période dure, mais glorieuse, pendant laquelle le 168ème, sous l'impulsion successive des Colonels MAYRAN et ROLLET, et en collaboration étroite avec ses camarades de la Brigade mixte, acquerra un juste renom.
Durant huit mois, du 27 septembre 1914 au 19 juin 1915, ce sera la lutte implacable, pied à pied, le combat de boyau à boyau, où chaque pouce de terrain est l'objet d'une sanglante rencontre.
Les attaques se succèdent par bataillons, compagnies, sections, demi-sections. L'ennemi, qui sait l'importance de ce massif boisé dominant la Moselle et la Woëvre, résistera avec acharnement.
Après avoir atteint, dans la journée du 26septembre, l'Auberge St Pierre, les deux Bataillons du 168ème RI, continuent , les jours suivants, leur progression vers le Nord. Ils s'enfoncent en coin dans la forêt du Bois le prêtre. C'est une succession de combats acharnés qui se prolongent jusqu'au 5 octobre.
A cette époque, le régiment a dépassé la fontaine aux cerfs; ses éléments de tête sont au contact des postes ennemis qui ont organisé, face au sud, la tranchée de Fay.
Le reste du mois d'octobre se passa en patrouilles, reconnaissances; les bataillons creusent leurs premières tranchées.
Au début du mois de novembre, les deux bataillons essaient de progresser vers la Fontaine du Père Hilarion. La résistance est dure. Après quatre jours de lutte, la tranchée de Fay est dépassée et la route de Fay-en-Haye - Pont à Mousson atteinte en plusieurs endroits.
A l'issue de ces combats, à l'heure où le régiment va goûter quelques jours de repos, le colonel RIBERPRAY lui exprime sa satisfaction dans l'ordre suivant:
"Après deux mois d'une vie pénible, vaillamment supportée en plaine forêt, loin de toute habitation, le 168ème au complet va connaître les douceurs du cantonnement et se préparer, par un repos nécessaire, à reprendre, dans une quinzaine de jours, avec plus d'entrain que jamais, la coopération déjà si efficace que poursuit la brigade mixte: bouter l'ennemi hors du bois le prêtre".
"Je saisis l'occasion de cette séparation momentanée pour féliciter le 168ème RI du bel exemple de résistance physique, de mordant et d'opiniâtreté qu'il a donné au cours d'une longue série d'attaques sous bois où les difficultés de la marche donnent au courage individuel la première place".
Merci au site; http://cecile_meunier.club.fr/historiques/ pour la mise en ligne de cet historique