Cette statue à toute une histoire et elle me rappelle tout de suite celle similaire du calvaire de Fromelles.
Déjà présente dans le village lors du début des combats, elle subit le bombardement et est recueillie par les soldats qui plus tard, la place dans le cimetière des coloniaux, au milieu des tombes, comme pour assurer le repos de ces braves.
La Vierge au milieu du cimetière des Coloniaux
Le maire de Massiges, membre de l'association
Vue du site "La main de Massiges"
Pendant la guerre, elle reçut une balle : sous le sein gauche, comme en plein cœur. Selon mon hôte, cette balle fut arrêtée par une barre de renfort à l’intérieure qui fut trouvée endommagée durant la restauration de la Vierge. Au cours de la période durant laquelle la statue se trouvait dans ce cimetière, ce trou permit à une colonie d’abeille de faire sa ruche à l’intérieure, d’où son nom adopté par les soldats français occupant Massiges.
Après la guerre, les corps des coloniaux sont exhumés et accueillis dans une nécropole, la vierge reste dans le village, le souhait commun voulant qu’elle revienne à sa place originelle, il est décidé par la municipalité de la faire trôner sur le monument aux Morts pour la France en 1931.
J’échange surtout avec cet ancien du village, qui m’invite à planter ma tente dans son jardin, 500m en contrebat de « la main », ancien emplacement d’un cimetière organisé pour accueillir les restes des coloniaux tombés là. L’homme, très accueillant me parle d’une autre trace des combats, au bord de son jardin se trouve le modeste monument aux Morts du village, peu commun puisque surmonté de la Vierge aux abeilles…
Lors de cette visite, j’ai rencontré un ancien du village, comble de coïncidence, il se trouvait être membre d’une association locale : « l’association Main de Massiges » qui a racheté le site et reconstitué à la perfection une tranchée… Très vite, nous sommes rejoints par les autres membres de l’association, président, vice-président… avec qui nous discutons du champ de bataille.
Au mois de septembre, je me suis rendu en pèlerinage dans la Marne, dans le secteur de Massiges, sur les traces de mon grand-oncle, mort pour la France à Mesnil les Hurlus le 9 mars 1915.
Le village de Mesnil les Hurlus se trouve aujourd’hui dans le camp militaire de Suippes et n’est accessible que quelques jours dans l’année lors de journées spéciales organisées par l’armée. C’est pour cette raison que je me rends lors de mes visites dans le secteur de Massiges, autre haut lieu du secteur, notamment avec le lieu dit « La main de Massiges » : point dominant le secteur, plus que disputé pendant la guerre, surtout en 1915 par les coloniaux. (Son nom vient de la forme qu’elle représente sur une carte)
Actualités du mois de septembre 2011
Visite du champ de bataille de la Marne et la Vierge aux Abeilles
par Loïc Vasseur
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