Les soldats dans la bataille
La bataille de la crête d'Aubers a pour but de soulager la bataille d'Artois qui se déroule à Notre dame de Lorette (ordonné par Joffre) et d'essayer , par la même occasion de s'emparer de la crête d'Aubers.
 
Les unités engagées sont les suivantes;
- A droite (au sud de Neuve chapelle), au niveau de la rue du bois, se trouvent  les 1ere et 47eme Divisions britanniques (1er corps, 1ere armée) ainsi que les 3eme et 7eme divisions indiennes (Lahore et Meerut).
- A gauche (au Nord de Neuve chapelle), dans le secteur de Pétillons, sont présentes les 7eme et 8eme divisions britannique (4eme corps, 1ere armée). L'attaque des Rouges bancs.
 
L'attaque consiste en l'avancée simultanée des troupes partants du Nord et du sud de Neuve chapelle.
Les troupes du sud doivent se diriger vers l'Est, sur un front de  2200 mètres de largeur (1400 mètres environ pour la 1ere division et 700 mètres environ pour la division Meerut) afin de capturer Lorgies, Ligny le grand et la Cliqueterie.
Les troupes du Nord, (la 8eme division) eux, ont pour objectif de capturer les lignes entre Fromelles et la Cliqueterie avec la 7eme division en réserve.
En sommes, les deux attaques doivent former une prise en tenaille d'Aubers.
Une fois cette mission réussie, une avance doit-être faite sur le canal de la Deûle.
 
Cette attaque doit-être précédée d'un court et violent bombardement avec une intensité plus ou moins équivalente à celle de la bataille de Neuve chapelle (mars 1915). On trouve des 504 et 121 heavies dont certains sont empruntés à la 2eme armée par manque de batteries pour la bataille, ils sont placés derrière la rue du Bois. Des grosses pièces sont disponibles à Vieille chapelle. Pour le bon déroulement du plan, l'artillerie doit-être prête a avancer au rythme de l'infanterie attaquante afin de « nettoyer » leur passage. Pour faciliter la coordination entre les fantassins et l'artillerie, 3 aéronefs du 16ème escadron du Royal flying corps survolent le champs de bataille et communiquent les informations nécessaires.
 
Déroulement de la bataille:
A 5h00 du matin, alors que les troupes britanniques se sont mises en place pendant la nuit, l'artillerie commence sont oeuvre.
 
Comme prévus, à 5h30, le bombardement s'intensifie et l'artillerie de tranchée entre en jeu, au Nord, deux mortiers de la 104ème batterie de la 22ème Brigade du Royal Field Artillery ont étés apportés à la 24ème brigade, l'un d'entre eux est déjà hors service à cause du sol instable.
Les fantassins  au sud ne sont même pas encore sortis des tranchées que la compagnie A du 2ème Royal Munster Fusiliers perd une section  à cause d'un obus.
 
5h37 environ, enfin vient le moment de l'assaut; au Nord, les 5 brigades de la première vague se lancent dans le no man's land qui est long de seulement 100 à 200 mètres. Au sud aussi les soldats se lancent; les 22èmes et 3ème brigades de la 1ère division arrivent à avancer jusqu'à 70 mètres environ des allemands qui les taillent en pièce avec leurs mitrailleuses qui ont commencées leur macabre besogne à peine les troupes sorties des tranchées, mais ils essais de forcer malgré les pertes dans leurs rangs. A côté d'eux, les indiens de la division Meerut avec ses 2/2ème, 1/4ème et 1er Gurkhas n'arrivent pas a sortir de leur tranchée et se font laminer.
 
Au Nord, la 25ème brigade a plus de succès, elle arrive à couper le feu ennemi sur sa gauche, ce qui lui permet de s'infiltrer dans la brèche ainsi formée et de franchir les fortifications qui sont, soit dit en passant, presque intacts. Ils arrivent ainsi a atteindre leur premier objectif qui se trouve sur la route de Fromelles. La Rifle Brigade bombarde les extensions de tranchées qu'ils occupent maintenant.
 
A 5h40, toujours au nord, alors que les hommes de la 25ème brigade pénètrent chez les allemands, ceux du East Lancashire regiment sont frappés par un très dur feu de mitrailleuses et d'infanteries; Ils progressent  que de 30 mètres environ.
 
A ce moment, deux mines explosent, les hommes du Kensingtons se ruent dans les craters pour les occuper, ils avancent encore et occupent la ferme Delangre, ce qui leur permet de protéger leur flanc.
Au sud, la situation est toujours critique; alors que le bombardement avance de 550 mètres, les deux brigades indiennes de la 1ère division continues a forcer et le peu de malheureux de la 3ème brigade qui atteignent les lignes allemandes sont rapidement mis hors de combat. Les unités de soutien souffrent aussi énormément.
 
En effet, à 5h50, le Northamptonshire entre en jeu mais ses hommes subissent le même sort, une partie d'entre eux arrivent néanmoins a passer par un trou dans le dispositif de défense allemand et pénètrent également dans les tranchées adverses.
 
Il est déjà 6h00, et les attaquants au sud sont déjà coincés dans leur avancé, il ne peuvent plus bouger du no man's land!
 
Au Nord, à 6h10, le 1er Notts and Derbys est envoyé pour supporter leurs camarades du Lancashire mais ils sont aussi durement touchés. Aussi les tranchées principale et de communication sont encombrées et les obus allemands n'arrangent rien, au contraire. Le 2ème Lincolnshire (25ème brigade) est envoyé vers les craters et sont d'entrée de jeu durement éprouvés.
 
Il est 6h15, les chefs de division au sud, décident de recommencer un bombardement pour se dépatouiller, ceci malgré la présence de soldats dans le no man's land! A 7h20, la situation n'a pas évoluée, le commandant de la 1ère division annonce l'échec de ses troupes du sud et considère qu'il est inutile d'envoyer sa réserve. Celui de la division Meerut demande vers 7h45 un nouveau bombardement, ce qui a pour effet de provoquer un bombardement de représailles qui durera jusqu'à 10h30, ce qui n'arrange évidement pas les hommes toujours bloqués entre les lignes.
 
A 8h00, Haig pense qu'il faut rassembler les unités de soutien pour une éventuelle attaque l'après midi.
 
A 8h30, la situation est toujours la même; au sud, les hommes sont coincés dans le no man's land, et au Nord, se sont formés trois petites poches isolées dans les lignes allemandes, incapables de faire mouvement et de communiquer avec les autres.
Ainsi, à 8h45, ordre est donné de faire encore plus pression au Nord.
 
L'impossibilité d'avancer au sud oblige les survivants du Royal Sussex regiment de ramper vers leur point de départ; ils ne sont que 160 et un officier.
 
En début d'après midi, les fantassins du 2nd Queen's de la 22ème brigade sont envoyés dans la fournaise du Nord, et sont durement bombardés, beaucoup tombent avant de trouver la ligne de soutien. Le commandant de la 7ème Division (major général Gough) rend compte qu'il est impossible d'avancer car on lui demande toujours de forcer.
 
Le bombardement britannique recommence à 15h20 et 25 minutes plus tard, la division Meerut est soulagée par la Brigade de Bareilly qui subit de fortes pertes.
 
Au sud, un peu plus tard, des compagnies du Black Watch de la 1ère Brigade relèvent la 22ème Brigade qui est anéantie, ensuite, c'est le 1er Cameron Highlanders qui arrive dans le no man's land, il arrive à pénétrer dans la première ligne allemande mais sont mis hors de combat. Les deux compagnies du Cameron Highlanders se retrouvent sur la gauche du 1er Black Watch et se font massacrer par les mitrailleuses.
De même, les 1er  Gloucestershire et 1er South Wales Borderers de la 3ème Brigade passent à l'attaque mais sont vite stoppés. La Bareilly Brigade a pour ordre d'avancer mais ne va pas plus loin que la rivière des laids située à 20 mètres de leur 1ère ligne. David Finlay faisait parti de ces hommes du Bareilly, il reçu la Victoria Cross pour s'être élancé à La tête de 10 hommes, alors qu'il tentait de traverser ce fossé rempli d'eau, il fut assommé par l'explosion d'un projectile, lorsqu'il revient à lui, la plupart de ses hommes était morts. Il secouru un camarade et le ramena en arrière au péril de sa vie.
 
A 16h35, la 1ère Division ordonne 10 minutes de bombardement au cours du quel un dépôt de munitions allemand est touché et explose répandant de la fumé sur le champ de bataille.
 

17h00, Haig ordonne la relève de la 1ère division par la 2ème qui doit tenter une attaque à la Baïonnette le soir venu, cette attaque doit avoir lieu au Nord comme au sud. Mais à 18h00, étant donné le chaos dans les tranchées et sur les routes et chemins d'accès, il est clair que les unités fraîches ne seraient pas prêtes pour l'attaque du soir (initialement prévue à 8h00), Haig abandonne donc l'attaque et monte à cheval vers les corps indiens à Lestrem pour rencontrer tous les commandants de corps et réfléchir sur les prochaines actions. A l'issus de cette rencontre, il est décidé de reporter l'attaque le jour suivant et de prendre avantage de la nuit  pour se réorganiser. Un effort est fait pour renforcer les petites poches isolées au Nord. 26 hommes du 2ème Northamptonshire (dont 10 blessés) retournent aux tranchées anglaises.
 
Dans la nuit, vers 02h00 du matin, les 200 survivants des Rifle Brigade et Royal Irish Rifles se retirent de leurs positions, tous efforts de renfort ont étés repoussés.
Une heure plus tard, les hommes du Kensington font la même chose, les positions allemandes sont alors officiellement totalement évacuées.
 
Au matin du 10 mai, les commandants de corps et d'armée se réunissent et apprennent  que les munitions d'artillerie ne sont pas suffisants pour continuer le plan, ceci à cause d'autres opérations coûteuses en munitions.
 
La bataille est officiellement Stoppée à 13h20. Le bilan est très lourd; 11000 anglais sont hors de combat!
                                                                                                L.V.
La Bataille de la crête d'Aubers (9 mai 1915)
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